Les massacres de Paris signent ils la fin d’une histoire de domination occidentale aveugle ? PARTIE II

27 11 2015

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Nous sommes en 2011 : Sans doute que les dirigeants occidentaux pensaient que les graves et systématiques violations des droits de la personne en Afghanistan et en Irak n’atteindraient jamais l’occident, ils ont donc décidé de rajouter de la guerre à la guerre. Selon une bonne logique des siècles passés, en oubliant Carl Clausewitz revu par René Girard[1], ils ont expédié la Lybie, bientôt le Mali[2] et tout cela au nom de la protection des populations civiles. Or dans tous les pays cités, ces interventions ont plongé les populations civiles de ces pays dans la violence des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des graves violations des droits de la personne.

 

Même politique, même effets en Syrie – que ce soit du côté du régime de Bachar al Assad et de ses alliés russes, iraniens et libanais (pour le Hezbollah) ou de celui des multiples groupes armés soutenus par une coalition internationale aussi hétéroclite qu’invraisemblable – l’action de ces différents camps n’a fait qu’empirer la situation des civils censés être protégés :

 

  • L’estimation des Nations Unies était de plus de 191 000 morts en aout 2014[3], l’Observatoire des droits de l’Homme syrien évalue à plus de 250 000 morts depuis mars 2011 dont plus de 115 000 civils[4],
  • 13,5 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire, 4,2 millions de personnes sont réfugiées et 6,5 millions de personnes sont déplacées de force[5]. Dans une logique inéluctable plus les forces en présence ont été armées, plus le nombre de civils touchés a augmenté[6],

 

Les armes transférées par la coalition construite autour des États Unis « arrosent » les différents groupes armés. La levée de l’embargo sur les armes de l’Union Européenne en 2013 en a été un des marqueurs important. Qu’ils appartiennent : à une des composante kurde[7], à l’armée syrienne libre, au front islamiste, à Al Nosrah (affilié d’Al Qaïda), aux takfiristes de Syrie et d’Irak, ils ont tous reçu directement ou indirectement des armes[8]. Les russes et les iraniens faisant de même en soutien au régime de Bachar al Assad.

 

Nous sommes donc dans une logique de « montée aux extrêmes » de la part des deux camps. Le flux ne se tari pas et aucun des pays fournisseurs de ces armes, n’est en mesure d’assurer que celles-ci ne sont pas utilisées à de graves violations des droits de la personne. Les USA ont dépensé 500 millions$ pour former une poignée de combattants qui sont passés chez les takfiristes de Syrie et d’Iran[9]… Comme pour l’Afghanistan[10], l’Irak, le Mali[11], où les mêmes phénomènes avaient été observés, les gouvernements ne semblent rien retirer de leurs échecs et leurs transferts d’armes continuent dans une stratégie impossible d’éradication[12]. Et le recrutement des combattants ne connaît pas de répit pour les takfiristes d’Irak et de Syrie…

 

Quelles stratégies pour sortir de la spirale de la violence ?

 

Il y a pourtant un chemin que nous indique l’histoire : il existe un espace hors de la logique « pré-talionique » de la vengeance, elle engage à rassembler les peuples dans une désescalade de la violence, pour impulser une sorte « d’anti-crise mimétique » de celle-ci.

 

Sur le terrain des affrontements guerriers, le traité sur le commerce des armes (TCA) pourrait permettre d’aller dans le sens d’une rémission de la violence par le tarissement, à défaut d’asphyxie, des moyens de combat des adversaires. Pour faire vivre un conflit, il faut des armes et de la finance.

 

Les armes :

Les combattants, de parts et d’autres, ont récupéré les tonnes d’armes transférées par les pays occidentaux, ainsi que l’Iran et la Russie, aux gouvernements et groupes armés de la région. Mais toute guerre nécessite des tonnes de munitions et de pièces détachées pour s’alimenter[13]. Sur la base des articles 6 et 7 du TCA, il y a suffisamment d’éléments pour stopper tous les transferts dans la région. Que ce soit sur les critères de prévention d’ »une grave violation des droits de l’Homme, du droit international humanitaire ou de paix et de sécurité ». Mais ce travail ne peut se faire que dans une large coalition menée par les pays de la région. Elle se devra d’inclure l’Iran, et nécessitera donc une mise à plat des enjeux sociaux économiques et stratégiques de cette même région.

 

La place des pays occidentaux et de la Russie dépendra de la demande de cette coalition, mais ils sont au moins dans le besoin d’aligner leurs relations stratégiques avec le droit international.

 

Le fonctionnement du Conseil de sécurité est inopérant avec ses membres permanents et leurs droits de véto. C’est l’Assemblée générale des Nations Unies qui doit aider à la mise en place d’un embargo économique ciblé pour lutter contre le système économique de rentrée de devises. Il pourrait s’organiser autour d’au moins 3 axes :

  • Le trafic du pétrole représenterait plus de 650 millions $ pour 2015[14];
  • Le trafic d’antiquités plus de 2 milliards $ de recettes[15];
  • Le traçage en vue du blocage des flux financiers[16]

 

C’est donc un travail qui s’inscrit dans la cohérence et le temps. Les États membres des Nations Unies disposent d’arguments conséquents, aux rendements peu médiatiques certes, pour aller dans ce sens qui pourraient se révéler efficaces.

Benoît Muracciole

 

 

[1] René Girard « Achever Clausewitz » édition Carnetsnord, 2007.

[2] Où les affrontements continuent sans interruption ni répit depuis l’intervention armée française avec la récente prise d’otage à Bamako qui a fait au moins 22 morts.

[3] http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=14959&LangID=F

[4] Dont 12 517 enfants, 8 062 femmes, 37010 combattants arabes anti-régime, 52 077 soldats et officiers armée syrienne… : http://www.syriahr.com/en/2015/10/about-20-millions-and-half-killed-and-wounded-since-the-beginning-of-the-syrian-revolution/

[5] http://www.unocha.org/syria

[6] https://armerdesarmer.wordpress.com/2013/05/13/accord-entre-la-russie-et-les-etats-unis-un-espoir-pour-les-syriens/

[7] Qui ne sont pas forcement alliés : le Parti de l’union démocratique, le Parti des travailleurs du Kurdistan, l’Unités de protection du peuple et le Front islamique kurde (qui est lui membre du Front Islamique : http://www.humanite.fr/en-syrie-sept-groupes-armes-constituent-un-front-islamique )

[8] http://www.nytimes.com/2015/10/13/world/middleeast/syria-russia-airstrikes.html?_r=0

[9] Les USA ont dépensé 500 millions$ pour former une poignée de combattants qui sont passés chez les takfiristes de Syrie et d’Iran… Comme pour l’Afghanistan, l’Irak, le Mali… http://www.nytimes.com/2015/10/10/world/middleeast/pentagon-program-islamic-state-syria.html?_r=0

[10] http://blogs.reuters.com/great-debate/2015/10/05/why-the-u-s-military-cant-succeed-in-training-foreign-armies/

[11] http://www.leblogfinance.com/2013/01/mali-quand-les-instructeurs-militaires-us-formaient-involontairement-les-futurs-rebelles-rappelle-le-nyt.html

[12] http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/sep/19/us-weapons-to-syria-repeats-historical-mistake

[13] Recommandations para 182 Commission des droits de l’Homme des Nations Unies : http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/HRC/IICISyria/Pages/IndependentInternationalCommission.aspx et http://www.theguardian.com/world/2015/oct/07/britain-urged-stop-providing-weapons-saudi-arabia

[14] https://www.middleeastmonitor.com/news/middle-east/21888-daesh-earns-50-million-per-month-from-oil-sales et http://www.presstv.ir/detail/2014/09/15/378801/eu-members-purchased-oil-from-isil/ et http://www.mediapart.fr/journal/international/260914/du-petrole-de-letat-islamique-achete-par-des-europeens-bruxelles-sous-pression , http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2015/11/19/29006-20151119ARTFIG00006-petrole-taxes-donations-trafics-d-humains-comment-daech-se-finance.php#xtor=AL-155-[Twitter]

[15] https://consortiumnews.com/2015/11/20/the-saudi-connection-to-terror/ et https://eca.state.gov/files/bureau/final_presentation_to_met_on_isil_antiquities_trafficking_for_das_keller_9.29.2015_.pdf

[16] http://www.syriahr.com/en/2015/11/australia-cracks-down-on-daesh-funding-38mil-in-suspected-support/





Les massacres de Paris signent ils la fin d’une histoire de domination occidentale aveugle ? Partie I

23 11 2015

Plus de 120 morts dans les massacres de vendredi 13 novembre et le modus operendi des tueurs, comme en janvier 2015, nous montre qu’il n’y a plus aucune certitude dans la protection du droit à la vie des citoyens vivant en France. Une voiture, une arme de guerre et des doigts sans tête pour appuyer sur la détente suffisent pour que maintenant chaque lieu public, chaque manifestation soit soumise à la menace de cette violence. Comme le note l’ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, Alain Chouet, on ne pourra jamais empêcher ce type d’attaques «  à moins de mettre un flic derrière chaque citoyen ». Il confirme également ce que de nombreuses ONG, dont ASER, avaient anticipé[1], que le « dragage massif » des données n’a jamais produit de résultat probant[2] ».

Alors que faire ? Avons nous besoin de lois supplémentaires ? Logique malsaine que Nicolas Sarkozy a poussé à son comble, mais que plus ou moins chaque gouvernement utilise à des fins de politique intérieure où sommes nous prêts à réinitialiser notre politique internationale et intérieure pour envisager une réponse efficace, dans le temps à ces violences armées sur le sol français ?

 

Qu’en est-il de notre politique internationale :

 

Le choix de toujours depuis la constitution de la nation française a été l’intervention militaire. Avec une torsion sémantique du principe de légitime défense, la France sur les 30 dernières années est intervenue militairement sur son « pré carré » africain avec le succès que l’on connait comme le fait remarquer fort justement Jean François Bayart[3], au Moyen Orient avec la même réussite. Trouverons nous la solution aujourd’hui en ajoutant de la violence à la violence en bombardant les takfiristes[4] de Syrie et d’Irak à Raqqa ou ailleurs ? Cela me semble plus que contestable.

 

Le droit international :

  • La condamnation des États Unis par la cour internationale de justice lors de son intervention en soutien des contras au Nicaragua[5] aurait du alerter les juristes de notre pays. Il est évident que la notion de droit international intègre encore aujourd’hui de nombreuses hiérarchies et priorités discutables, mais qui peut nous assurer que les bombardements de la France en Syrie sont juridiquement incontestables ?

 

Puis nous devons considérer – comme le font remarquer un certain nombre de connaisseurs des questions de terrorisme en France[6] – l’appui de notre pays à l’Arabie Saoudite, Bahreïn, à l’Égypte, aux Émirats Arabes Unis, au Koweït, au Qatar, mais aussi de la Turquie. Un soutien qui se traduit, en l’occurrence mais pas uniquement, par plus d’un milliard € de livraison d’armes en 2014[7]. Ces pays qui ont directement ou indirectement financé et armé, les takfiristes de Syrie et d’Irak ainsi que des groupes affiliés à Al Al-Qaïda dont Al Nosra. Savoir si la France, partie du traité sur le commerce des armes (TCA) a quelques obligations d’attentions quant à la destination et l’usage des armes qu’elle exporte :

 

  • Le TCA stipule dans son paragraphe 2 de l’article 6 : « Aucun État Partie ne doit autoriser le transfert d’armes classiques visées par l’article 2 (1) ou de tout autre bien visé par les articles 3 ou 4 qui violerait ses obligations internationales, résultant des accords internationaux pertinents auxquels il est partie…[8]». L’Arabie Saoudite[9], Bahreïn, les Émirats Arabe Unis[10] et la Turquie[11] sont parties de la Convention internationale contre la prise d’otages[12]. Or même si ces pays ont cessé officiellement de soutenir les groupes armés fondamentalistes, l’aide continue de se faire et cela engagerait la France à suspendre les transferts dans leur ensemble.

 

Enfin et comme nous l’avons déjà écrit, les bombardements de la coalition menée par l’Arabie Saoudite au Yémen sont responsables de la mort de près de 2000 civils au 27 mai 2015[13]. Même si cette guerre révèle pour la première fois une tension politique à l’intérieur du régime wahhabite[14], les frappes n’ont pas cessé. Entre mai et juillet 2015, selon le rapport d’Amnesty International, plus de 100 civils dont au moins 55 enfants et 22 femmes ont été tués. Ces attaques apparaissent comme étant disproportionnées et visant délibérément des civils[15]. En cela, elles constituent des crimes de guerre et des graves violations du droit international humanitaire :

 

  • Le TCA oblige paragraphe 3 de l’article 6 à suspendre touts « transfert d’armes classiques visées par l’article 2 (1) ou de tout autre bien visé par les articles 3 ou 4 s’il a connaissance, au moment où l’autorisation est demandée, que ces armes ou ces biens pourraient servir à commettre un génocide, des crimes contre l’humanité, des violations graves des Conventions de Genève de 1949, des attaques dirigées contre des civils ou des biens de caractère civil et protégés comme tels, ou d’autres crimes de guerre tels que définis par des accords internationaux auxquels il est partie».
  • D’autre part l’article 7, dans ses paragraphes 1, 2 à évaluer le risque d’usage pour   :  « à   l’issue   de   cette   évaluation   et   après   avoir   examiné   les mesures  d’atténuation  des  risques  disponibles,  l’État  Partie  exportateur  estime  qu’il  existe   un   risque   prépondérant   de   réalisation   d’une   des   conséquences  négatives  prévues  au  paragraphe  1,  il  n’autorise  pas  l’exportation »[16]

 

Quelle efficacité dans les logiques armées ?

 

Il est de plus en plus admis aujourd’hui que les guerres d’Afghanistan et d’Irak n’ont pas seulement été le théâtre de crimes de guerre, de possibles crimes contre l’humanité et de graves violations des droits de l’Homme[17] et du droit international humanitaire, elles ont accéléré l’implosion du Moyen Orient. Le contraire eu été étonnant et la dernière évaluation faite par Body Count rassemble l’absurdité de ces logiques. Produite dans le rapport des Physicians for Social Responsibility (PSR), elle fait état de :

 

200 000 morts entre 2001 et 2013 en Afghanistan[18], entre 600 000 et plus de 1 000 000 de morts au mois de mai 2007 en l’Irak[19] et une estimation de plus 81 800 morts direct (dont 49 400 civils inclus ceux tués par des drones) entre 2004 et 2013 au Pakistan[20].

 

Tout cela sans parler d’un bilan financier qui dépasse les 4,4 trillions de $ pour les États Unis[21] c’est à dire un peu plus que 11 fois le budget annuel des dépenses de la France en 2014.

 

Avec toutes ces personnes épargnées et une telle somme dans combien de pays aurions nous pu atteindre les objectifs du millénaire pour le développement ?

 

Benoît Muracciole

[1] https://armerdesarmer.wordpress.com/2015/05/03/aser-souligne-les-reels-dangers-de-la-loi-relative-au-renseignement/

[2] http://www.les-crises.fr/alain-chouet-nous-sommes-allies-avec-ceux-qui-sponsorisent-depuis-trente-ans-le-phenomene-djihadiste/

[3] http://www.liberation.fr/debats/2015/11/15/le-retour-du-boomerang_1413552

[4] Que je continue de refuser de reconnaître comme État musulman

[5] http://www.bbc.com/news/world-middle-east-29283286

[6] http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/021479598108-marc-trevidic-dautres-attentats-sont-a-prevoir-1175316.php , http://www.marianne.net/Pierre-Conesa-Le-terrorisme-ne-se-combat-pas-par-la-guerre_a241877.html , http://www.les-crises.fr/alain-chouet-nous-sommes-allies-avec-ceux-qui-sponsorisent-depuis-trente-ans-le-phenomene-djihadiste/

[7] Voir annexe 8 rapport au Parlement sur les exportation d’armes de la France : https://armerdesarmer.wordpress.com/wp-content/uploads/2011/12/rapport-au-parlement-2015.pdf

[8] https://armerdesarmer.wordpress.com/wp-content/uploads/2010/04/texte-final-tca-2-avril-13-1.pdf

[9] https://consortiumnews.com/2015/11/14/how-saudigulf-money-fuels-terror/

[10] http://www.les-crises.fr/letat-islamique-cancer-du-capitalisme-moderne-par-nafeez-ahmed/

[11] http://info.arte.tv/fr/turquie-daesh-erdogan-liaisons-dangereuses

[12] Techniques utilisées par ces groupes armés ainsi que par les troupes du régime en place en Syrie : http://www.unodc.org/documents/treaties/Special/Document%20STE%20French%20Convention%201979.pdf

[13] http://www.who.int/mediacentre/news/statements/2015/yemen-situation/fr/ et https://www.amnesty.org/en/latest/news/2015/11/yemen-coalition-used-uk-cruise-missile-in-unlawful-airstrike/

[14] Cette guerre qui pose de véritables tensions et pour la première fois qui s’expriment en dehors du pays : http://www.theguardian.com/world/2015/sep/28/saudi-royal-calls-regime-change-letters-leadership-king-salman

[15] https://armerdesarmer.wordpress.com/wp-content/uploads/2010/04/rapport-ai-yemen-nov-15.pdf

[16] https://armerdesarmer.wordpress.com/wp-content/uploads/2010/04/texte-final-tca-2-avril-13-1.pdf

[17] En avril 2004, sous la pression des gouvernements engagés dans la guerre d’Irak, la Commission des droits de l’homme avait décidé d’interrompre son examen de la situation dans ce pays, AI rapport « IRAK Droits humains : un an après la guerre, la situation reste critique » ; Index AI : MDE 14/006/2004.

[18] http://www.psr.org/assets/pdfs/body-count.pdf page 78. L’ONU évaluait à 10 548 tués et blessés pour 2014 : http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=34289#.Vk9VIMonqYU et sans doute plus de 500 000 disparus : http://www.icmp.int/the-missing/where-are-the-missing/afghanistan/

[19] Plus entre 250 000 et 1 000 000 de personnes disparues sur les 10 dernières années : http://www.icmp.int/the-missing/where-are-the-missing/iraq/

[20] Ibid. page 83. Nous savons qu’il est toujours difficile de connaître le nombre des victimes – au point que la coalition « Contrôlez les armes » n’a jamais été capable d’en donner qui soit un tant soit peu proche du réel – mais nous savons que les données sont généralement en dessous du réel.

[21] http://watson.brown.edu/costsofwar/costs/economic